
C’est maintenant fait, nous avons procédé à l’embauche d’une maraîchère pour s’occuper du jardin de production. Il s’agit de Valérie Bouchard, une toute jeune femme originaire de St-Augustin. Elle a grandi à la campagne et précise avec fierté "la vie sur la ferme laitière familiale a été ma première formation".
Valérie a fait des d’étude en horticulture, jardinerie et aménagement paysager qui l’ont confortée dans ses choix de carrière "dans le cadre de mes formations, ce qui m’a intéressé le plus c’est de travailler et d’apprendre avec le vivant. Il y a une certaine fragilité, mais chaque chose a sa place, son utilité, et le résultat est toujours époustouflant".
Après ses études elle a choisi de voyager pour élargir ses horizons et elle a notamment effectué un stage de coopération internationale au Sénégal "la découverte du monde, l’étude de la vie qu’on fait en voyage, sans même qu’on s’en aperçoive, nous pousse à changer nos habitudes, mode de vie, alimentation, peur, … et le retour chez soi fait le reste du travail".
Elle garde de ces expériences un excellent souvenir : "j’ai rencontré des gens passionnés, qui aspirent à un monde meilleur, une harmonie, c’est gens qui nous marquent, qui nous provoquent et nous font réaliser que nous avons tous le pouvoir entre nos deux mains. Que le monde n’est pas si laid qu’on le croyait. Sortir de la région pour explorer, fut certainement une de mes meilleures idées. Je reviens chez moi la tête pleine de mouvement positif!."
Elle réfléchissait déjà à se lancer à son compte en maraîchage biologique, mais ce n'était pas pour maintenant. Cependant, lorsqu’elle a entendu parler de Jardins Mistouk, elle a ressenti un déclic. C’était l’occasion : "l’aspect communautaire, qu’un mouvement de personnes qui soient prêtes à entamer un virage vert, que plusieurs personnes ressentent le besoin de manger local et écologique et l’aspect d’aide et d’échange de savoirs, l’ampleur que le projet peut avoir, toute la complexité qu’il peut comprendre, les possibilités infinies, tout ça m’a vivement intéressée".
Pour cette première saison de production, nous aurons en gros trois priorités. Tout d’abord, bien entendu, produire des légumes. Mais, avec des objectifs réalistes qui consisteront à desservir 20 paniers bio et contribuer à approvisionner le marché fermier sur 10 à douze semaines.
Ensuite, concevoir et aménager les superficies dédiées au jardin de production dans un esprit de permaculture et d’agroécologie. Et finalement, comme Valérie a encore bien peu d’expérience, nous aurons une attention particulière à lui fournir l’encadrement nécessaire à réaliser ces objectifs dans les meilleures conditions. À cet effet, nous avons déjà effectué les démarches pour lui assurer un suivi professionnel en continu et pour lui associer le mentorat de producteurs déjà en place.
Ce sera très intéressant de la voir évoluer sur le terrain durant cette première saison et malgré son jeune âge, Valérie fait déjà preuve de beaucoup de sagesse : "on a tous l’énergie et le pouvoir de crée soi-même son espace, sa santé, sa nourriture, sa philosophie, son bien être … l’art de vivre".